10 ans après la mort de l’Abbé Pierre, des proches racontent : “C’est vrai qu’il…

 “C’est vrai qu’il ne lâchait personne”, affirmait Aline Dougoud de Belfort, qui a été sa secrétaire pour Emmaüs. “Quand j’ai eu l’appel d’une ancienne collègue à 6 h 30 le matin, j’ai compris rapidement, un coup de fil à cette heure-là, ce n’est jamais bon signe”“Même les gens qui avaient le plus souffert, ceux qu’on a parfois envie de lâcher, lui étaient toujours là pour eux”, a dit à son tour l’Abbé Viennet, cité par Ici Paris.

“Je ne l’ai jamais vu en entreprise de séduction”

“Je repartais de Paris, quand j’ai eu un coup de fil de l’hôpital pour me dire de venir”, a-t-il précisé. L’un comme l’autre décrivent un homme “curieux de tout”, s’intéressant à la fois aux sujets sociétaux qu’à la religion. “Ils démontaient tout, un ordinateur avait même brûlé”, raconte son assistante.

Des confidences poignantes, en somme, évoquant les derniers instants de celui qui est accusé à titre posthume de violences sexuelles. Pierre Lunel, un autre ami intime de l’Abbé Pierre, affirme quant à lui ne “jamais l’avoir vu en entreprise de séduction” au micro de RTL, très récemment.

De lourdes accusations à l’encontre de l’Abbé Pierre

Au total, sept femmes ont dénoncé les agissements de l’Abbé Pierre. “Une fois, en 2005, nous étions à Florence, il était alors en fauteuil roulant. Lorsque je suis allée le saluer, il m’a touché les seins”, raconte l’une d’elles. Une autre dit que celui à qui on doit Emmaüs lui aurait “introduit sa langue dans [sa] bouche, d’une façon brutale et totalement inattendue”, selon Libération.

Des agissements que ni Aline Dougoud de Belfort, ni le père Viennet de Montbéliard n’ont évoqués. Mort à 94 ans, le principal concerné ne pourra pas se disculper face à la justice. Cela étant, le verdict pourrait avoir des conséquences pour la fondation qu’il a laissé derrière lui.