Avant d’y répondre, il convient de revenir sur son parcours afin de mieux comprendre comment le journaliste que seuls connaissaient les amateurs de football il y a une dizaine d’années est devenu une figure incontournable de l’information…
À ses débuts, il avait clairement donné la priorité au sport puisqu’à la fin des années 80, racontait Le Monde dans un long portrait qui lui était consacré en septembre 2023, il avait préféré quitter les bancs de l’École supérieure de journalisme (ESJ) de Paris pour aller saisir l’opportunité que lui offrait alors le service des sports de TF1, tout juste privatisée, d’aller couvrir les Jeux olympiques de Calgary, au Canada.
Pascal Praud : “J’étais offensif, j’avais envie d’appartenir à ce monde”
Le jeune homme pressé n’avait pas hésité. “Je suis arrivé le matin, le soir j’étais à l’antenne. Aujourd’hui, ça serait impossible. J’ai eu beaucoup de chance, mais j’étais offensif. J’avais envie d’appartenir à ce monde.”
Ce monde, très vite, il l’a intégré en rejoignant l’équipe de Téléfoot. Un job de rêve pour le jeune journaliste, qui lui a permis de couvrir les plus grands événements de ce sport aux quatre coins de la planète. “Pour la Coupe du monde en Italie, en 1990,” se remémorait-il dans Le Monde, “j’avais 25 ans et j’étais logé au Parco dei Principi, un cinq-étoiles, avec Thierry Roland et Jean-Michel Larqué. C’est extraordinaire, la vie d’un journaliste de sport.” Extraordinaire, mais pas suffisant. “Il arpentait les terrains de foot, enthousiaste, mais voulait être un autre, et cet autre, il est en train aujourd’hui de le devenir”, confiait son ami, le cinéaste Fabien Onteniente, au Parisien en 2020.