Affaire des assistants d’euro-députés de feu le FN : Marine Le Pen a rendez-vous avec la justice

Les euro-députés de feu le Front National, dont Marine Le Pen, se sont-ils offert des collaborateurs aux frais de Bruxelles ? Les magistrats parisiens trancheront cet automne.

Ces dates, Marine Le Pen les a inscrites à contre-coeur dans son agenda : du 30 septembre au 27 novembre prochain, l’ex-patronne du Rassemblement National (RN) comparaîtra devant le tribunal judiciaire de Paris dans l’affaire dite «des assistants parlementaires».

À elle, à son père Jean-Marie, comme à 26 autres personnalités du parti et au RN en tant que personne morale, il est reproché d’avoir abusé des fonds publics européens : des collaborateurs recrutés par les euro-députés de l’ex Front National pour les épauler dans leurs tâches au Parlement auraient en réalité travaillé pour le parti et non sur des dossiers européens.

20 des 24 assistants parlementaires des élus FN figuraient curieusement dans l’organigramme du parti. Si les accusations étaient fondées, il s’agirait donc d’emplois fictifs. En place de 2004 à 2016, ce stratagème aurait coûté près de 7 millions d’euros au Parlement européen. Accusés de faits similaires, plusieurs euro-députés du Modem ont été condamnés l’hiver dernier. Le président du parti, François Bayrou, lui, a été relaxé «au bénéfice du doute».