Une situation tendue dans l’immeuble depuis plusieurs années
Selon le bailleur, les nuisances provoquées par ce trafic étaient devenues insupportables pour les autres résidents. Les garages avaient été condamnés, le hall imbibé d’essence, et plusieurs locataires avaient préféré déménager plutôt que de subir cette situation. Des plaintes avaient été enregistrées sur une période de trois ans, sans véritable amélioration. Lors de la conférence de presse tenue après l’expulsion, le directeur d’ACM Habitat, Alain Braun, a défendu la fermeté de son action.
Il a souligné que la justice avait reconnu l’existence d’un trafic actif dans les lieux, impliquant des proches de la locataire. Malgré plusieurs convocations, Aïcha ne s’était pas présentée au tribunal et n’avait pas démontré sa bonne foi. Le juge a donc décidé d’écarter tout délai supplémentaire, estimant que l’urgence de la situation nécessitait une intervention rapide.
La famille conteste : « On n’est pas des trafiquants »
Face à cette décision, la famille d’Aïcha exprime sa colère. Sa fille Hafida dénonce une expulsion « disproportionnée », évoquant une intervention musclée de plus de quarante personnes. Elle assure que ni elle, ni ses frères ou sœurs ne sont impliqués dans un quelconque trafic. La famille évoque même des agressions et menaces reçues de la part d’autres individus, contre lesquels des plaintes auraient été déposées.