Volontiers provocateur, Casas ajoute: “Si je devais être un animal, ce n’est pas un chaton ni un toutou que je voudrais être mais un taureau de combat! Je périrais certes mais (…) je ferais de mon destin une gloire!”.
– Bloc opératoire et abattoir –
Puisant gravement des petits papiers dans un chapeau, les représentants des toreros tirent au sort le mastodonte qu’affrontera chaque matador. “Ça se fait comme ça depuis le 19e siècle”, glisse Casas.
Dans son bureau, tableaux et photographies rendent hommage aux toreros tués par des taureaux: Joselito en 1920, Manolete en 1947…
Aujourd’hui encore, avant la corrida, rares sont les matadors qui ne passent pas prier dans la chapelle des arènes. Tout près se trouvent les deux blocs opératoires où les toreros encornés sont pris en charge.
Le taureau, lui, devra mourir – sauf en cas de grâce, extrêmement rare – “parce qu’il faut aller jusqu’au bout des choses sinon ça devient une représentation et non un rituel”, plaide Casas.

La corrida avec mise à mort reste légale en Espagne, dans une partie de la France, au Mexique, en Colombie, au Pérou, au Venezuela et dans une partie de l’Equateur.