A Madrid, le “rituel de la mort du taureau” célébré et contesté

Au Portugal et dans une autre partie de l’Equateur, tuer le taureau dans l’arène est interdit même s’il est abattu ensuite.

– “Il l’a mal tué” –

Ce jour de mai, “Las Ventas” sont exceptionnellement pleines de près de 24.000 personnes. Et les “Vive l’Espagne” fusent quand l’ancien roi Juan Carlos 1er rejoint le public.

Une fois le taureau affaibli et saigné par piques et banderilles, les trompettes annoncent l’entrée du matador qui a dix minutes pour l’achever.

“Olé!”. “Bien!”. Il est acclamé quand il parvient à faire tourner longuement autour de lui l’animal en se tenant tout près de ses cornes et en contrôlant ses charges avec grâce.

Soudain des milliers de mouchoirs blancs sont agités: “Un taureau était très +bravo+ (combatif), il a été tué d’un coup, le public réclame une oreille” pour le matador, explique dans le public Antonio Mercader, économiste de 54 ans.

Un autre est sifflé quand “le taureau souffre trop”, commente son épouse, Paqui Fernandez, qui grimace: “il l’a mal tué”.

– Renoncer à “l’art de tuer?” –

Manifestant pour “l’abolition de la tauromachie”, les militants anti-corridas estiment qu’environ 200 taureaux seront tués pendant la feria de San Isidro. Des milliers toute l’année en Espagne.