Affaire Grégory : qui est Murielle Bolle, celle qui détient sans doute la vérité?

Pourtant, une fois revenue dans sa famille, Muriel Bolle se rétracte et convoque la presse pour l’annoncer publiquement. Elle affirme avoir subi la pression des gendarmes, qui l’aurait menacée d’un placement en maison de correction. Face à la confusion, les juges décident de libérer Laroche, qui sera abattu deux mois plus tard par Jean-Pierre Villemin, rongé par la douleur et la volonté de venger son fils.

Depuis, personne n’a pu établir si Murielle Bolle avait fait volte face sous la pression des enquêteurs, comme elle l’a indiqué, ou celle de son entourage. En 1993, lors du procès aux assises de Jean-Marie Villemin, elle déclare à nouveau avoir menti lors de son première version des faits, prônant l’innocence de Bernard Laroche. Pourtant, Le conducteur du car scolaire est formel : elle n’est pas montée dans son bus, ce 16 octobre 1984. Une version corroborée par des camarades de classe.

L’ADN de Murielle Bolle a été prélevé le 14 juin dernier, lors de la mise en examen des époux Jacob (grand-oncle et grande-tante de Grégory), placés sous contrôle judidiaire depuis. Muriel Bolle est suspectée de “non-dénonciation de crime”, “complicité d’assassinat”.et “non-assistance à personne en danger”. Sa garde à vue, débutée par les enquêteurs il y a 32 ans, a repris son cours. Compte tenu des heures déjà effectuées en 1984, ils ont jusqu’à jeudi matin pour tenter de faire éclater la vérité dans ce qu’ils croient être un “acte collectif”.