La solution envisagée ne ravira pas tout le monde. Loin de là. D’ailleurs, à l’antenne de RTL, Anne Souyris n’est pas convaincue par la proposition : « 800 millions, c’est juste pour être à flot et être la tête hors de l’eau ». En effet, cette somme ne représente pas réellement l’ampleur du problème. Pour que les services concernés fonctionnent normalement, il faudrait compter plus du double, soit deux milliards d’euros. Le compte n’y est pas…
Le Sénat envisage une seconde journée de solidarité pour réduire les dettes
Pour justifier sa position, la femme politique explique également que la première journée de solidarité n’est pas rentable. Avec une seconde, les contributions s’élèveraient entre 1,7 et 3 milliards d’euros. « Ce n’est pas non plus des chiffres colossaux », estime Anne Souyris.
Derrière ce constat, la députée dénonce surtout une forme de « maltraitance institutionnelle ». Absence de personnel ou manque d’investissement, les Ehpad ne sont plus attractifs et font peur. Les familles hésitent désormais à confier la fin de vie de leurs aînés. Le personnel soignant n’est pas forcément à l’origine de quelconques maltraitances, mais le sous-effectif et le manque de moyens sont souvent à l’origine de drames.