Cancer de la thyroïde : ces trois symptômes qui doivent vous inquiéter

Quand faut-il vraiment s’inquiéter ? (10/13)

Mais alors, quand faut-il vraiment s’inquiéter ? Aux yeux du Dr. Hanène Boudabous, il est recommandé de consulter un médecin dès l’apparition d’un ou plusieurs de ces 3 signes : une grosseur dans le cou qui persiste au-delà de quelques semaines, un enrouement inexpliqué qui dure plus de 3 semaines, une gêne à la déglutition ou une modification du timbre de la voix.

© iStock

Cancer de la thyroïde et diagnostic précoce : comment détecter la maladie au plus tôt ? (11/13)

Le diagnostic du cancer de la thyroïde repose sur ces 5 étapes, selon l’oncologue : l’examen clinique : “Le médecin palpe la thyroïde et recherche la présence d’un nodule”, explique-t-elle ; l’échographie de la thyroïde : “Elle permet d’analyser la taille, la forme et l’aspect des nodules” ; la cytoponction : “Si un nodule semble suspect, une fine aiguille est utilisée pour prélever des cellules et les analyser au microscope”, décrit-elle ; une prise de sang : “Elle permet d’évaluer les hormones thyroïdiennes et parfois un marqueur tumoral (calcitonine pour le cancer médullaire)” ; un scanner ou une IRM (si nécessaire) : “Pour vérifier l’extension de la maladie”, souligne le Dr. Hanène Boudabous. “Un diagnostic précoce est possible, surtout grâce aux échographies”, rappelle-t-elle.

© iStock

(12/13)

Peut-on soigner un cancer de la thyroïde ? S’il est détecté à temps, il peut être traité. “Le traitement dépend du type de cancer, de son agressivité et de son stade”, affirme la médecin. Les 5 principaux traitements sont : la chirurgie : “C’est le traitement de référence. On enlève soit une partie de la thyroïde (lobectomie), soit toute la glande (thyroïdectomie totale)”, relate-t-elle ; l’iode radioactif : “Après la chirurgie, cet élément permet de détruire les cellules thyroïdiennes restantes et d’éviter les récidives” ; le traitement hormonal (lévothyroxine) : “Il est indispensable après une thyroïdectomie pour remplacer les hormones manquantes et empêcher la stimulation des cellules résiduelles” ; la radiothérapie externe et la chimiothérapie : “Elles sont rarement utilisées, sauf pour les formes agressives”, fait-elle savoir ; les thérapies ciblées : “Elles peuvent être proposées pour certains cancers avancés ou résistants aux autres traitements”.

© iStock

L’importance d’une bonne prise en charge (13/13)

Avec une bonne prise en charge, “les chances de survie du cancer de la thyroïde sont très bonnes”, précise le Dr. Hanène Boudabous. “Pour les cancers papillaires et folliculaires, le taux de survie à 5 ans dépasse 95 %, et beaucoup de patients sont totalement guéris”, déclare-t-elle. “Pour le cancer médullaire, le pronostic dépend du stade au moment du diagnostic, mais il reste assez bon s’il est détecté tôt”, ajoute l’experte. “Pour le cancer anaplasique, les chances sont malheureusement plus faibles, mais des progrès sont en cours”, conclut-elle.

© iStock

Le cancer de la thyroïde est souvent silencieux, ses discrets symptômes pouvant facilement passer inaperçus. Pourtant, certains signes doivent alerter. Quels sont-ils ? Comment reconnaître ce cancer et à quel moment consulter ? Le Dr. Hanène Boudabous, oncologue radiothérapeute, nous aide à y voir plus clair sur cette maladie qui touche chaque année de plus en plus de patients.

Source : www.aufeminin.com