Parallèlement, la masturbation gagne en popularité et surtout en reconnaissance, surtout chez les femmes. En 1992, seulement 42,4 % des femmes déclaraient s’être déjà livrées à cette pratique, chiffre qui grimpe à 72,9 % en 2023. Chez les hommes, où la masturbation est déjà bien intégrée, la progression est plus modérée, passant de 82,8 % à 92,6 % sur la même période.
Si l’on ne sait pas encore si cette hausse traduit une pratique plus fréquente ou une meilleure acceptation sociale, il est clair que le sujet se libère progressivement des tabous. Ainsi, les plaisirs en solo s’imposent désormais comme une dimension naturelle et assumée de la sexualité.
Le sexe anal cartonne en Hexagone !
L’engouement pour les stimulations anales gagne du terrain et se diversifie en plusieurs pratiques originales. Parmi elles, l’« anal pairing » se distingue par son intensité : il combine une stimulation digitale simultanée à l’intérieur et autour de l’anus, tout en procédant à une pénétration vaginale ou en stimulant le clitoris. Ce mélange s’apparente à une masturbation à deux, rehaussée d’une dimension supplémentaire de plaisir partagé.
Par ailleurs, des techniques plus douces attirent également l’attention. L’« anal shallowing » invite à explorer l’ouverture de l’anus sans pénétration profonde, tandis que l’« anal surfacing » mise sur une simple stimulation en surface. Cette dernière séduit particulièrement, puisque 40 % des femmes interrogées avouent apprécier ce jeu tactile délicat. Ces méthodes révèlent une approche nuancée et progressive qui contribue à démystifier ces plaisirs encore tabous.