Des «crimes contre les femmes » au «féminicide» : ces mots qui ont fait évoluer la cause des victimes de violences

L’avocat Guillaume Barbe ajoute : « Les réponses sont trop lentes, trop tolérantes. Les statistiques ne sont pas encourageantes. »

La réalité judiciaire

En 2020, les féminicides ont diminué à 102 (contre 146 en 2019), notamment grâce à une priorité donnée pendant le Covid. Pourtant, l’application des lois reste difficile à cause d’une justice débordée.

L’article 625-1 du Code pénal inclut les violences physiques, sexuelles, psychologiques et morales. Mais selon les données, 295 000 victimes par an sont recensées entre 2011 et 2018.

Les féminicides ne sont que la partie visible de l’iceberg. Avant leur mort, beaucoup de victimes subissaient contrôle, harcèlement, et isolement. En 2022, 118 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.

Des initiatives concrètes

Depuis 2016, Juridica, filiale d’Axa, aide juridiquement les femmes victimes de violences grâce à des avocats bénévoles. Plus de 1 000 femmes ont été accompagnées.

Les cinq réflexes proposés :

  • Identifier toutes les formes de violences (physiques, psychologiques, économiques…)
  • Accueillir dans un cadre sécurisé
  • Faire constater les blessures par un médecin ou l’UMJ
  • Informer sur les démarches juridiques
  • Rediriger vers les associations spécialisées

Depuis la loi du 28 février 2023, une aide d’urgence (don ou prêt) est accessible si la victime détient une ordonnance de protection ou une preuve de plainte.

Le rôle de la Fondation des femmes

Créée en 2016, la Fondation des femmes a levé 7 millions d’euros pour les associations. Un fonds d’urgence a été créé récemment pour éviter des fermetures.