Lors d’un entretien avec le Journal du Dimanche (JDD), Gérard Depardieu revient sur plusieurs sujets d’actualité, notamment son nouveau film, Donald Trump, la politique en France et sa relation personnelle à la foi.
L’acteur y parle de Tour de France, un long-métrage réalisé par Rachid Djaïdani dans lequel il incarne un homme aux idées conservatrices contraint de voyager avec un jeune rappeur issu de la banlieue. Pour Depardieu, ce film va bien au-delà d’un simple récit de voyage : “Comme Mammuth, qui mettait en lumière la perte d’identité liée au chômage, Tour de France est un film profondément politique. Il offre une lueur d’espoir, celle d’une possible compréhension mutuelle et de la fin de la haine. C’est un voyage qui fait du bien au cœur”, confie-t-il.
Ce qui attire particulièrement l’acteur, c’est la possibilité de rapprocher des univers opposés : “J’ai grandi dans une cité peuplée d’Algériens. J’ai vu ce que la France leur a fait endurer alors qu’ils s’étaient battus pour elle. J’ai eu envie de leur rendre leur dignité”, dit-il avec émotion.
Interrogé sur la figure de Donald Trump, Gérard Depardieu ne se laisse pas aller à des jugements simplistes. “Trump n’est pas idiot, mais il prononce parfois des paroles qui le dépassent. Personne ne sait jusqu’où il peut aller”, déclare-t-il. Il souligne l’inconnu qu’il représente, tout en pointant les limites des politiques précédentes : “Il veut faire le contraire de ses prédécesseurs, mais ces politiques ont-elles vraiment empêché la misère, les violences, les dérives ?”.