En interdisant le hijab, on stigmatiserait une partie de la population. “La République, au nom de la laïcité, n’a pas à exclure”, soutenait aussi Emmanuel Macron à la même époque, alors ministre de l’Économie. “Par un laïcisme qui va plus loin que la laïcité, vous recréez du communautarisme“, tranchait-il.
“Comment je pourrai m’émanciper sans pouvoir aller à l’école, à l’université ou au travail”, s’indigne de son côté Attika Trabelsi, fondatrice de Lallab, association de défense des femmes musulmanes. Car en effet, du fait de leur voile, on leur refuserait s l’accès à de nombreux lieux.
1. Il nuit à l’égalité femme/homme
Pour Emmanuel Macron, le voile est un marqueur intolérable de séparation entre les femmes et les hommes. “Nous sommes attachés, c’est très républicain, c’est même révolutionnaire, à cette égalité entre l’homme et la femme”, dit-il dans son interview de dimanche. Le voile marque pour lui une “distance”, une “séparation” entre les deux sexes.
Il s’inquiète par ailleurs : “Je veux être sûr qu’une femme voilée l’est par choix”, a-t-il assuré. “Le voile n’est pas sacré, il est patriarcal”, estime Nadia Benmissi du collectif Femmes sans voile, dans L’Obs. Elle refuse “d’endosser cet uniforme mortifère”.