Il est connu pour son audace, sa maîtrise, mais surtout pour sa propension à affronter des taureaux que d’autres matadors jugent “trop dangereux”.
Ce jour-là, aux côtés de deux autres toreros, il entre dans l’arène d’Aire-sur-l’Adour. La tension est palpable. Le soleil tape sur le sable chaud, les spectateurs attendent le frisson. Fandiño enchaîne les passes, avec précision et fierté. Puis tout bascule.
Alors qu’il exécute une série de passes appelées chicuelinas, sa cape s’emmêle sous ses pieds. Il trébuche. L’instant est fatal. Le taureau, nommé Provechito, ne perd pas une seconde : il se retourne, charge, et encorne Fandiño violemment dans le dos.
La corne pénètre profondément. Elle transperce les poumons, l’estomac. Il est projeté au sol, puis traîné. Les assistants accourent. Il est conscient, mais la douleur est insoutenable. Le public est sous le choc. Il faut faire vite.
Les derniers mots du torero qui font froid dans le dos
Alors qu’il est évacué précipitamment hors de l’arène, Iván Fandiño lutte pour respirer. Le sang jaillit, les minutes comptent.
Les témoins racontent que ses paroles sont claires, tranchantes comme une lame : « Dépêchez-vous, je suis en train de mourir. »