Les derniers mots d’un matador avant son décès font froid dans le dos

Mais les images du matador gisant dans son propre sang, empalé, ont fait le tour du monde et relancé la question : à quel prix perpétuons-nous ce spectacle ?

Une lettre d’adieu prémonitoire

Fait troublant : deux ans avant sa mort, Fandiño avait rédigé une lettre d’adieu. Dans ce message intime retrouvé par sa veuve après le drame, il écrivait : « Sûrement, si vous lisez ceci, tout sera fini… Probablement, le prix que j’ai dû payer est trop dur, mais mon âme est tranquille… Demain n’est garanti pour personne. »

Une déclaration puissante, presque prophétique, qui en dit long sur la conscience du danger permanent qu’implique ce métier. Il savait. Il avait accepté. Mais cela n’atténue en rien le choc de sa disparition.

Conclusion : un héros tragique ou une victime d’un monde en déclin ?

Iván Fandiño est mort comme il a vécu : en affrontant le danger, les yeux dans les yeux. Pour certains, il restera un héros, un symbole de courage et de tradition. Pour d’autres, il n’est qu’une victime de plus d’un spectacle qu’il est temps d’abolir.

Qu’on admire ou qu’on condamne la tauromachie, une chose est sûre : ses derniers mots résonnent encore, comme un cri qui dépasse l’arène. Un rappel que même les plus braves peuvent tomber, que la gloire peut s’achever en une fraction de seconde, et que derrière le torero, il y avait un homme. Un père. Un époux.