Bardella, en déplacement dans le Gard, a tenté de désamorcer :
« Je ne rentrerai pas dans le concours de la petite phrase… Je connais très bien les sujets ultramarins. »
Mais cette déclaration, sur la défensive, contraste avec l’assurance dont il avait fait preuve après son triomphe aux élections européennes. Le doute s’installe.
Le RN à la croisée des chemins
Les désaccords ne sont plus cantonnés aux coulisses. En mai, Marine Le Pen avait déjà recadré Bardella après une déclaration où il se disait prêt à être candidat en cas d’inéligibilité de la députée. Quelques jours plus tard, elle affirmait qu’elle ferait tout pour être sur la ligne de départ en 2027. Le message était limpide : elle ne cède rien.
Dans les rangs du parti, les cadres veulent calmer le jeu. Edwige Diaz a parlé de « confiance totale », et Laurent Jacobelli a rappelé que « Marine Le Pen est la patronne ». Mais ces tentatives de rassurer peinent à convaincre. Le RN semble divisé entre deux leaderships.
Une tension qui menace l’unité du parti
Le score historique du parti aux européennes a donné des ailes à Bardella. Mais Marine Le Pen reste celle qui incarne le combat présidentiel. Cette dualité pourrait bien devenir un fardeau pour le RN si elle n’est pas tranchée rapidement.