Pourquoi il sera difficile d’identifier ces traces ADN ?
Comme l’expliquent nos confrères, un ADN ne peut être comparable à un autre que lorsque l’on retrouve au minimum douze caractéristiques dessus. Or, plus les traces génétiques sont partielles et dégradées, plus le nombre de caractéristiques exploitables est faible. Concrètement, cela signifie que les correspondances avec un autre ADN seront d’autant plus importantes : moins les caractéristiques sont nombreuses, plus le nombre de personnes compatibles augmente.
Par ailleurs, l’ADN de toutes les personnes présentes au Vernet le 8 juillet 2023, jour de la disparition d’Emile, n’a jamais été prélevé. Si un éventuel suspect en fait partie, il sera encore plus difficile de l’identifier s’il n’est pas déjà inscrit au fichier automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).
Les enquêteurs et magistrats en charge de l’affaire restent donc très prudents quant à l’interprétation de ces ADN. Par ailleurs, cette découverte ne pointe pas forcément vers une piste criminelle. Si celle-ci reste toujours d’actualité, c’est aussi le cas de la piste accidentelle : à ce stade, rien ne permet de savoir précisément ce qui est arrivé à Emile. En effet, les traces ADN inconnues pourraient très bien provenir d’une contamination.