“On entre dans un monde qui misera sur la coconstruction, le partage, le recyclage, le localisme, la vie, quoi !”

La faute à qui ?
Venir s’expliquer dans les médias était difficile, je me retrouvais toujours dans la position de l’accusée, et le lobby du diesel, nommons-le, qui jouait gros, a tout fait pour empêcher que le message soit diffusé sans distorsions. La rationalité a disparu du débat. Nous savions que ce serait monstrueux, et ça l’a été ! Nous avons mis nos gilets pare-balles. Mais j’ai le sentiment que la grogne s’est calmée…

Les gens ont compris que ce changement de modèle est inéluctable

Les travaux sont presque finis ! Mais les embouteillages continuent…
Les gens ont compris que ce changement de modèle est inéluctable, que nous ne vivrons plus jamais comme avant. La jeune génération a bougé. Les ados, y compris ceux nés au sein des classes dirigeantes hostiles au changement, ont convaincu leurs parents qu’il est nécessaire de mettre plus de vélos et moins de voitures à essence dans nos villes.

Vous parlez d’expérience ?
Oui, j’ai un fils adolescent très impliqué dans l’écologie.

Vous circulez à vélo dans Paris ?
Oui, sur un vélo avec assistance électrique ou sur un vélo traditionnel. J’utilise les deux, mais à la maison j’ai des puristes qui m’engueulent à cause des métaux rares de la batterie, dont l’extraction entraîne des ravages environnementaux. Eux font tout à la force du mollet, moi j’alterne !