Ce modèle séduit d’autres pays européens, dont l’Italie qui dit y réfléchir. Et en France ? Ségolène Royal, interrogée par les journalistes de la radio le 23 mai, ne veut pas en entendre parler. Selon l’ancienne députée, vouloir imiter le modèle danois relève de «la propagande».
Système par capitalisation : «Il faut être prudent et ne pas laisser entrer les fonds d’investissement privés»
Les modèles sociaux des deux pays sont bien trop différents pour qu’on puisse comparer leurs mesures respectives en termes de retraite, estime Ségolène Royal. Le Danemark intègre mieux que la France «les métiers pénibles» souligne-t-elle. «En France, il y a eu recul sur les critères de pénibilité». Et d’ajouter : «Dans le système danois, il y a la retraite à la carte», une piste qu’elle préconise en partie : «Chez nous, dans les métiers de direction ou dans la fonction publique, la retraite est à 68 ans.
Pour les métiers qui ont envie de continuer, il faut la retraite à la carte. En revanche, pour les métiers pénibles, il n’y a aucune raison de reculer l’âge de départ. L’écart d’espérance de vie entre les ouvriers et les cadres est de plus de dix ans !»
Pour la finaliste de l’élection présidentielle de 2007, l’âge de départ n’est pas le seul élément à prendre en compte : «Il y a aussi la durée de cotisation obligatoire. Même quand vous arrivez à l’âge légal de départ, si vous n’avez pas assez cotisé, vous ne partez pas à la retraite à taux plein».