Retraite, enfant autiste, rupture amoureuse… Le conducteur du TGV SNCF qui s’est suicidé, “Un mec en or mais torturé”

Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a salué le fonctionnement des systèmes de sécurité, tout en évoquant un « drame humain avant tout ». Cependant, ses propos maladroits sur la possibilité de conséquences plus graves ont suscité une vive controverse, notamment parmi les cheminots.

Le suivi psychologique des conducteurs de train en question

Cet événement tragique relance le débat sur le suivi psychologique des conducteurs de train. À leur embauche, ces derniers passent des tests psychotechniques destinés à évaluer leurs réflexes et leur résistance au stress. Cependant, selon Bernard Aubin, secrétaire général de la Fédération indépendante du rail et des syndicats des transports, ces tests restent insuffisants : « Ce sont des mesures d’aptitude, pas des bilans psychologiques réguliers. »

Le suivi n’est ensuite renouvelé que tous les dix ans, à l’occasion du renouvellement de leur licence. Entre-temps, seule une alerte des supérieurs hiérarchiques peut déclencher une réévaluation, une procédure jugée largement insuffisante par de nombreux observateurs.

Une première à la SNCF

De mémoire, c’est la première fois qu’un conducteur de TGV met ainsi fin à ses jours en pleine mission, plongeant la corporation dans une profonde tristesse. La SNCF a qualifié l’événement de « terrible drame », exprimant son soutien à la famille et aux collègues du défunt. Une cellule psychologique a été mise en place pour accompagner les cheminots sous le choc. La CGT de Saint-Étienne prévoit également un hommage dans les jours à venir.