Interrogé par nos confrères, le constitutionnaliste Pierre Égéa rappelle que la «démission [est] un acte totalement personnel, rien dans le texte constitutionnel ne l’oblige à démissionner». Le fera-t-il ? Le constitutionnaliste ne le pense pas. Cependant, une motion de censure constituerait un échec pour Emmanuel Macron, qui a mis du temps à trouver un nouveau locataire à Matignon.
L’entourage d’Edouard Philippe croit à une démission
Si le chef de l’État était dans l’incapacité de nommer un Premier ministre qui ne soit pas renversé, serait-il forcé de rendre les armes ? Évidemment, il serait impossible de gouverner, mais pour Pierre Égéa, la situation ne serait pas réglée pour autant, car l’Assemblée nationale resterait divisée. Or, elle «ne peut pas être dissoute avant juillet prochain», rappelle-t-il.
Une autre constitutionnaliste interrogée par Actu n’y croit pas une seconde non plus, car «ça n’est vraiment pas dans le personnage !». Alors, Emmanuel Macron tente-t-il de gagner du temps en vue d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée en juin prochain ?
Aucune hypothèse n’est à écarter. Certains croient à une démission, comme l’entourage d’Edouard Philippe, expliquait La Dépêche il y a quelques jours, puisque le patron du parti Horizons (qui a déjà annoncé sa candidature en vue de 2027) aurait demandé à son bureau politique «d’être prêt pour le printemps», au cas où.