Affaire des assistants d’euro-députés de feu le FN : Marine Le Pen a rendez-vous avec la justice

La menace de l’inéligibilité

Saisi par le Parlement en mars 2015 à la suite d’un signalement anonyme, l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) a mené l’enquête pendant plusieurs mois. Députée européenne de 2004 à 2017, Marine Le Pen est soupçonnée d’avoir indûment salarié sur fonds communautaires sa cheffe de cabinet Catherine Griset et son garde du corps personnel Thierry Légier. L’actuelle présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a fini par accepter de rembourser 326 401 euros.

Un deuxième volet de l’affaire, judiciaire celui-là, a débuté en France en décembre 2016, lorsque le parquet de Paris, alerté par le Parlement européen, a ouvert une information judiciaire. Après s’être plusieurs fois dérobée à la justice, Marine Le Pen s’est rendue à la convocation des juges d’instruction en juin 2017, après les élections présidentielle et législatives. Les magistrats l’ont alors mise en examen pour «abus de confiance» et «complicité d’abus de confiance». Les prévenus risquent dix ans de prison et une peine d’inéligibilité.

Capital